3e présentation : Yassine Assal (Atrium) & Koen Mommens (student VUB) Yassine Assal travaille pour Atrium au développement économique de la chaussée de Gand et du centre de Molenbeek. Koen Mommens est étudiant en géographie à la Vrije Universiteit Brussel et a mené, ces derniers mois, une enquête sur la gentrification possible de cet axe commercial. La Chaussée de Gand: une rue commerciale dynamique !
Yassine Assal travaille pour l’antenne Molenbeek-Centre d’Atrium, l’Agence régionale de développement urbain et des quartiers commerçants. L’agence de la Région bruxelloise, disposant de 17 antennes sur la Région, aide les quartiers commerçants à se redynamiser, à se redévelopper. L’attractivité des quartiers est au centre de son travail. Atrium analyse les données qu’ils récoltent en tant qu’acteur de terrain, auprès des habitants, des commerçants, de la commune et des passants. Comme Platform Kanal et les associations de quartier ou la commune aussi, Atrium essaie de créer une dynamique avec différents partenaires pour dynamiser les quartiers. Molenbeek-Centre a un passé industriel et une architecture contemporaine. Il y a un brassage énorme de populations. C’est un quartier qui a une dynamique propre, un quartier commerçant assez fort, mais qui est centré sur des commerces et des clients maghrébins. Atrium essaie d’ouvrir cela, parce que beaucoup de citoyens ont toujours la perception que Molenbeek reste un ghetto. Ils font des actions médiatiques et des colloques pour montrer qu’il y a autre chose dans ce quartier, qu’il y a une vie, des associations et des commerces variés. Un des travaux d’Atrium est de répertorier les commerces et les associations qui sont dans le quartier pour donner une visibilité au quartier. En archivant les changements des tenanciers de nombreux commerces, l’agence a pu établir en quelque sorte un historique du quartier, ce qui permet de comprendre certains processus. Le registre actuel des commerces est accessible sur www.shopinbrussels.be. Atrium analyse également le type de commerce qu’il y a à Molenbeek. Par exemple, 14% des commerces sont des commerces d’alimentation et 15% d’équipement de la personne. S’il y a de nombreux commerces, Molenbeek manque de diversité. Atrium registre aussi les flux piétons, en comptant une fois par an, dans un périmètre donné, le nombre de passants. Les agents leur posent des questions pour savoir qui sont ces gens, pourquoi ils viennent à Molenbeek, est-ce qu’ils achètent, qu’est-ce qu’ils achètent, est-ce qu’ils sont là par hasard, etc. Le flux piéton atteint une moyenne d’environ 10.000 personnes par jour à Molenbeek-Centre, étant en légère baisse ces dernières années. La raison de visite la plus fréquente est qu’il s’agit de gens qui habitent dans le quartier. En ce qui concerne les compositions des ménages, 52% des passants sont des couples avec enfants et presque 40% ont un revenu en-dessous de 1500€ par mois. Il y a énormément de jeunes sans emploi. Atrium essaie de trouver des partenariats pour résoudre le problème du chômage des jeunes, très élevé à Molenbeek. Mais, ces dernières années, beaucoup de grosses enseignes qui veulent s’installer à Molenbeek demande à Atrium des informations sur les endroits intéressants dans le quartier. En effet, elles ont fait des études sur le quartier. Il y a une forte densité de population, une niche économique importante et une amorce de gentrification qui se passe à Molenbeek. Le but d’Atrium Molenbeek-Centre est aussi d’effacer la frontière qui sépare le quartier de la rue Dansaert, de l’autre côté du canal, au centre-ville, et travaille main en main avec la commune pour essayer de faire en sorte que les gens ne s’arrêtent plus au canal, qui est une frontière physique, mais aussi une frontière psychologique. .... Koen Mommens is een laatstejaarsstudent Sociale Geografie op de VUB. In het kader van zijn thesis, onderzocht hij de invloed van gentrificatie op de handelszaken in Historisch Molenbeek. Gentrificatie is een proces waarbij door opwaardering van een achtergestelde wijk de vastgoedprijzen stijgen, met eventuele verarming of verdringing van de lokale bevolking als gevolg. Een goed voorbeeld hiervan is de Dansaertwijk. We nemen een kijkje naar het economisch aspect van gentrificatie, toegepast op Historisch Molenbeek. Hiervoor werden zowel schriftelijke als mondelinge enquêtes afgenomen bij lokale handelaars en beleidsmakers. De vele handelszaken in de wijk zijn hoofdzakelijk door allochtonen gerunde, kleine en jonge zaakjes met een korte levensduur, veelal in de voedings- of textielsector. Veel zaakjes vermelden dat zij over geen personeel beschikken. Visuele observatie laat echter het tegendeel uitschijnen, waardoor aangenomen kan worden dat een aanzienlijk deel van de verrichte arbeid op een informele manier plaatsvindt. Het handelscentrum is lokaal gericht. Zowel de handelaars als het cliënteel komen hoofdzakelijk uit de wijk zelf. De wijk wordt daarmee vooral gevoed door zichzelf, en de meeste activiteit situeert zich in reeds verzadigde sectoren. Hierdoor is de meerderheid van de zaken niet winstgevend. Gentrificatie kan hier een oplossing bieden. Indien de handelaars zich gaan richten op de gentrifiers, hun zaak zouden aanpassen, en nieuwe talen zouden leren, zouden ze een breder publiek kunnen aanspreken. De invloed van gentrificatie is echter nauwelijks merkbaar in het cliënteel. De meeste gentrifiers steken voor hun aankopen nog steeds het kanaal over. Hoewel gentrificatie wel degelijk een mogelijkheid lijkt te bieden om meer rijkdom te brengen in de wijk, zijn de effecten niet merkbaar. Hier zou verandering in kunnen komen indien de gentrifiers meer ter plaatse, in hun eigen wijk inkopen zouden doen. Verdere inspanningen van handelaars en beleid lijken hiervoor onvermijdelijk.
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